Commentaire de detroiter :
Je n’ai pas aimé ce roman-feuilleton. Non pas à cause de l’imagination débordante de l’auteur gavée des meilleures trames des soap-opéras les plus divers, non pas à cause des personnages qui sautent de drames en invraisemblances à un rythme époustouflant, non pas parce que les ficelles se voient souvent un peu trop. Non, ce ne sont pas les raisons qui font que je n’ai pas aimé. Si je n’ai pas aimé, c’est que j’ai la candeur de croire qu’un roman, fusse-t-il “feuilleton”, c’est bien évidemment une histoire, mais aussi une écriture. Et une écriture, quelle qu’elle soit, c’est du travail, de la relecture, des corrections… Or de l’aveu même de l’auteur, dans la ligne de forum bibliothèque dédiée à ce texte, nous apprenons que : “Sincèrement, je [l’auteur] n'ai jamais eu le temps de le relire ni de l'améliorer. ”
http://www.alexandrie.org/viewtopic.php?topic=179&forum=25 C’est bien dommage, en plus d’être irrespectueux pour les lecteurs, car ce texte renferme quantité de fautes de français, d’orthographe et de saisie, quantité de formulations approximatives, répétitives ou mal tournées (notamment dans les dialogues), et plus gênant, quantité d’erreurs de narration. Par exemple (Ce n’est pas la pire, mais c’est la plus simple à décrire) sur la jeunesse de Kate racontée par son amie d’enfance*, épisode 43 :
- Mort de son père
- Déprime de Kate consécutive (et compréhensible) : “Un an a passé et elle s'enfonçait de plus en plus. Alors, elle a décidé qu'il était temps d'aller consulter un psychologue. […] Et un jour... elle a disparu.”
Donc la logique implique qu’elle a disparu plus d’un an après la mort de son père. Mais, quatre lignes plus loin, en parlant de la mère de Kate, l’amie d’enfance* dit : “En moins d'un an, non seulement elle perdait son mari, mais aussi sa seule fille.” C’est dans les dialogues que cette faiblesse d’écriture a le plus de répercussion, ôtant rapidement leur crédibilité aux personnages ; et j’avoue que souvent j’entendais la voix de Benjamin dans Red is Dead** :
“Sandy, il faut toujours que tu dramatises ! Cet affreux Youri est mort ! Youri n’est plus qu’un affreux souvenir maintenant ! Cet affreux cauch’mar est terminé !” Enfin, il y a beaucoup de répétitions, et si vous songiez oublier le titre de ce roman-feuilleton, ne craignez rien, le mot “zizanie” apparaît 11 fois dont 6 associé au mot “couple”. Pourtant, en regardant l’histoire plus que l’écriture, comme le conseille si bien l’auteur, il y a vraiment une source de divertissement agréable cachée derrière tout ça. Alors s’il vous plaît, Kévin, si je puis me permettre un conseil à mon tour, faîtes les relectures, et les améliorations nécessaires vous apparaîtront d’elles-mêmes. Ce faisant, vous rendrez un grand service, à vous, aux lecteurs, et surtout à votre histoire. * je ne veux pas dévoiler une des sources du suspens…
** ou Dominique Farrugia dans La cité de la peur, si vous préférez…
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