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    CRITIQUE LITTÉRAIRE
    Ecstasy - Murakami Ryû




    Critique publiée par Woland le 04-01-2007

    "Ecstasy" constitue la première partie des "Monologues sur le plaisir, la lassitude et la mort." Dans les deux livres qui lui font suite, "Melancholia" et "Thanatos" qui vient de sortir en France, on retrouve l'énigmatique personnage de Yazaki, "le Maître."

    Toutes proportions gardées, on peut comparer certains des textes de cet auteur à ceux du marquis de Sade avec cette différence que Murakami Ryû en fait une véritable réflexion sociale sur l'influence de l'Occident et surtout de l'Amérique sur le mode de vie japonais.

    Du Japon, "Ecstasy" a l'élégance mais aussi la cruauté. Bien que ce livre conte l'histoire d'une déchéance par les drogues et le sexe, rien n'y évoque le galop apocalyptique qui scande par exemple "American Psycho." Tout ici est pesé, lent et solennel : le mot "rituel" y est d'ailleurs souvent utilisé.

    Tout commence pour le héros par cette phrase que, dans le quartier du Bowery, lui lance un SDF parlant un japonais impeccable :

    "Eh ! toi, tu sais pourquoi Van Gogh s'est coupé l'oreille ?"

    Miyashita va alors se lier avec cet étrange clochard qui lui conseille, une fois rentré au Japon, d'appeler un certain numéro de téléphone. Déjà trop attiré par l'Inconnu, Miyashita suit ses directives et rencontre Kataoka Keiko, une femme d'un âge indéterminé mais extrêmement belle, laquelle lui conte une partie de l'histoire du SDF dont il apprend enfin l'identité : Yazaki.

    C'est lors de cette rencontre que Miyashita commence à perdre pied. Chez lui, le "Moi", probablement trop fragile, ne rêve plus que de se disperser dans un "Autre" que la prise de drogues comme la cocaïne mais aussi l'ecstasy, encouragée par Kataoka Keiko, morcelle encore plus. Là-dessus se greffe la révélation de sa personnalité masochiste qui n'aspire plus qu'à lécher les pieds de Keiko afin de parvenir à la jouissance. Bref, au gré des descriptions des rituels SM jadis pratiqués par Keiko avec Yazaki et une deuxième partenaire, Reiko (qui ne cessera d'appeler Yazaki "le Maître" pendant l'entretien final que Miyashita aura avec elle à Paris), le héros bascule dans la négation absolue de sa personnalité.

    La phase terminale sera son asservissement consenti à un travail de "mulet" pour Keiko et Yazaki puisqu'il acceptera d'avaler des préservatifs bourrés de cocaïne à Paris et de les faire passer au Japon pourvu que Keiko s'occupe personnellement de les lui faire "restituer."

    Je ne vous dirai rien de la fin, si ce n'est qu'elle est atroce.

    "Ecstasy" constitue d'ailleurs un curieux mélange d'atrocités tranquillement et minutieusement décrites et de réflexions sur le "Moi" et ses tendances suicidaires, le tout nimbé d'une aura de fatalité. Certes, on croit comprendre que Miyashita était prédestiné à ce genre de chute et pourtant ... pourtant n'aurait-il pas pu se maîtriser ? Lui-même, qui est aussi le narrateur de ce roman, note souvent le désir qu'il a de tout laisser tomber, de reprendre le bon chemin. Mais ...

    Et c'est ce "mais" qui fait de ce roman, au demeurant écrit sans complaisance aucune dans les scènes sexuelles pourtant hard, une oeuvre dérangeante, à ne pas placer, à mon sens, entre toutes les mains. Jusqu'au bout de cette descente aux Enfers, le lecteur ne sait ce qui l'emporte en lui, de la fascination ou de l'horreur. N'est-il pas en effet un voyeur, aussi coupable en un sens que Keiko et Yazaki - peut-être plus même, qui sait ?


    Le critique : Woland
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