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    CRITIQUE LITTÉRAIRE
    Last Exit to Brooklyn - Herbert Selby Jr




    Critique publiée par Woland le 27-08-2005

    Crevant de rage et d'un désespoir absolu, irradiant l'alcool, les drogues dont la légendaire benzédrine, le sang, le sperme, la déviance sexuelle, la violence paroxystique et la déchéance humaine, "Last Exit To Brooklyn", que certains Etats américains et la Grande-Bretagne interdirent pour obscénité lors de sa parution, ressemble à une grêle de coups de poing furieux assenés par un boxeur fou dans l'estomac du malheureux et innocent lecteur.

    Plus qu'un roman, au sens habituel du terme, il s'agit d'une suite d'histoires plus ou moins longues reliées entre elles par une bande de petites "frappes" qui roulent les mécaniques d'une virilité ambiguë dans un quartier où sévit déjà la misère économique. La "Gay Pride" n'est pas encore envisageable, loin s'en faut. Alors, tous se veulent des mâles et, dans l'univers de la rue, un mâle se bat, viole, torture, tue, se pochardise, se drogue, vole, défie les flics, fait de la prison et, de temps en temps, se fait tuer. Si certains ont des petites amies ou même se marient, cela ne les empêche nullement de répondre aux avances que leur font les homosexuels, déclarés ou non, qui se meuvent dans leur ombre.

    C'est ainsi que Vinnie, une sombre petite crapule qui se glorifie d'avoir fait de la prison, est aimé par Georgette, un jeune homosexuel qui rêve de vivre avec lui un grand et véritable amour. Le pauvre garçon en sera pour ses frais de romantisme ...

    Harry Black, lui, est un homosexuel refoulé qui s'est marié et a eu un enfant mais ne supporte plus désormais que sa femme le touche. Dévoré par les frustrations de toutes sortes, il mène la vie dure aux patrons de l'usine où il est salarié et où il est devenu "l'homme du Syndicat." A l'occasion d'une grève, il va découvrir et accepter sa véritable nature sexuelle. Hélas pour lui, cela sera sans lendemain. Rejeté par des gigolos travestis lorsqu'il n'a plus suffisamment d'argent pour leur payer leurs caprices, il ne peut que rentrer chez lui. Mais chez lui, il n'est plus rien : désormais, il lui est impossible de se mentir à lui-même. Alors, il sort et il ...

    Il y a aussi Tralala, une ado comme on dirait aujourd'hui de 15 ans, qui couche à droite et à gauche non pas tellement pour de l'argent au début mais peut-être parce que "cela se fait ..." Elle sombrera vite dans l'alcool et sa fin est, avec celle du "Dahlia Noir" d'Ellroy, l'une des plus atroces qu'il m'ait jamais été donné de lire.

    Il y a encore les marins en bordée, que l'on gruge et que l'on tabasse, parfois si bien qu'ils en meurent. Mais il n'y a jamais de témoins, bien sûr. Et puis le petit monde affreusement noir de ce quartier où à vrai dire, personne ne survit parce que tout le monde est déjà mort, assassiné par les contraintes sociales et morales, par les non-dits puritains d'une société en pleine déliquescence.

    Comme dans le "Voyage ..." de Céline, il n'y a ici plus aucun espoir. De temps à autre, c'est vrai - voyez la façon dont Vinnie écoute Georgette lire un poème d'Edgar Poe ou la tendresse qui, brusquement, s'éveille en Harry Black et ne sera jamais payée de retour - Selby nous chuchote que les choses auraient pu être différentes.

    Ailleurs. En d'autres temps. Peut-être. Dans un pays imaginaire, en somme.

    Mais certainement pas dans le Brooklyn qu'il nous dépeint.

    Un livre douloureux, épouvantable, monstrueux même. Mais un grand livre. Lisez-le !


    Le critique : Woland
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