| |
DROIT DE REPONSE
Raymond DERYNCK Noir, L'arc en ciel
|
Notoriété | Popularité | Palmarès | |
| | |
Commentaire de Woland :
Pièce admirable sur l'un des épisodes les plus tragiques - et les moins glorieux pour l'église dite chrétienne - de notre Histoire : l'éradication de l'hérésie cathare en Occitanie, menée par Simon de Montfort avec la bénédiction de Rome et du Roi de France.
D'un point de vue strictement politique, la fin des Cathares était une nécessité. Le royaume ne pouvait se construire, encore moins se maintenir en tolérant l'hérésie. La France n'était-elle pas déjà "la Fille Aînée de l'Eglise" et même si Philippe-Auguste ne fut pas toujours du dernier bien avec la Papauté (notamment en raison de sa vie sentimentale agitée), nous sommes encore bien loin des excès gallicans de son descendant, Philippe IV le Bel. ;o)
D'un point de vue humain, c'est évidemment tout autre chose. Torturer puis brûler des gens sous prétexte qu'ils ne pensent pas comme vous, est inadmissible. Hélas ! Même aujourd'hui, nous pouvons constater que, sur ce plan, les trois grandes religions monothéistes n'ont pas changé d'un iota sur la question - sauf en apparence, et encore ... ;o)
Descendante directe du manichéisme, l'hérésie cathare voit en ce monde la création et le triomphe du "Prince de la Matière." Ce qui revient à affirmer bien haut que le Créateur n'est autre que Satan. On comprend que Rome en ait eu quelques vapeurs. On comprend aussi que cette remise en cause de la Création portait aussi un coup vicieux à toutes les monarchies dites "de droit divin."
Tout cela, et jusqu'à la sécheresse de l'idéologie cathare (un peu trop axée sur la pureté à mon goût et, somme toute, aussi orgueilleuse dans sa simplicité que les ors du Vatican dans leur outrance), je l'ai retrouvé dans le texte et les personnages de Raymond Derynck. Ce n'était pas pourtant chose très facile à "résumer."
Je souhaite donc à "Noir l'Arc-en-Ciel" de trouver son public, il le mérite. ;o)
| Son évaluation :
| Réponse de l'auteur au commentaire de Woland : Merci, Woland, de vos appréciations. Je n'ai rien à rajouter quand aux analyses et références historiques. Vos quelques phrases bien senties portent le même
poids d'indignation que mon propre sentiment sur ces épouvantables épisodes de l'histoire.
Je suis particulièrement touché de l'admirable par lequel vous qualifiez la pièce. Peut-être un petit développement quand à la forme dramatique eut-il poussé le lecteur à s'aventurer plus avant vers une lecture de l'ouvrage. En effet la difficulté en l'occurrence est de trouver la respiration et le ton qui permettent une certaine synthèse au travers de l'émotion de la poésie et des situations.
Par exemple le fait que la narration porte délibérément sur des personnages communs et non pas sur des figures emblématiques est un choix majeur. Par exemple, le recours aux chœurs n'est plus tellement un mode théâtral actuel, il peut être déroutant dans un premier temps mais s'avère efficace pour atteindre l'objectif qui est de s'adresser au public ; ni à des médiévistes ni à des littéraires. L'approche poétique est fréquemment considérée comme ringarde, je la crois d'avant-garde. Il ne s'agit pas d'un essai, mais de l'évocation vivante sur le théâtre.
Enfin, ayant souvent apprécié vos billets sur Alexandrie, je suis curieux de connaître votre jugement à propos mes interventions dans le fil ouvert par Carine à propos de Noir l'arc-en-ciel.
Il existe un blog où des photos et des musiques extraites de cette aventure sont consignées. Je vous en donne le lien ci-dessous. Vous trouverez dans ces pages l'illustration de l'enthousiasme et de la ferveur qui avaient présidé à la réalisation :
Lien vers le blog Noir-L'arc-en-ciel
|
Retour à l'ouvrage | Evaluer l'ouvrage
|
|
|