Commentaire de Woland :
Style simple, qui flirte parfois avec le mélodramatique et qu'il faudrait parfois réviser (subjonctif et fautes de frappe du style "Ciné qua non") avec attention. Pas mal de répétitions aussi - mais je ne les ai pas notées. Ce qui donne une impression de ressassement des mêmes idées soit par l'auteur, soit par son personnage.
A part ça, l'histoire, basée sur des faits réels comme l'auteur a pris le soin de nous en prévenir (et il a eu raison) est touchante, un brin manichéenne à certains moments mais le personnage de Yasmine est plutôt bien campé (bien qu'elle paraisse parfois un peu trop soumise à l'opinion que ceux qu'elle aime ont d'elle, ce qui lui fait perdre en personnalité), le paysage de l'Israel de l'époque, où le Fatah dominait, également. Pour moi, et sans vouloir offenser qui que ce soit, il est là-dedans un peu trop question de religion. Normal en Terre sainte, soit. Simplement, je relève des contradictions qui me choquent comme par exemple celle-ci : Joseph estime - et je lui donne raison sur ce plan - que la seule religion valable est celle qu'on a dans le coeur (je cite de mémoire. Un peu plus loin, il sera peiné et choqué (lui aussi, tiens) parce que, pour une fois, Yasmine n'entend pas respecter le Shabbat. Pour moi, les deux sont incompatibles. A mon avis, je ne serai pas la seule à le penser.
En tous les cas, le kaléidoscope des émotions exprimées par Yasmine donne le ton de tous les conflits qui, depuis 1947, agitent le Proche-Orient. "Un petit pas en avant, un grand pas en arrière", l'auteur a tout à fait raison et, en ce sens, ses personnages nous font une démonstration impeccable de cet étrange tango. Dommage que les sentiments des autres restent inexprimés ou schématiques. Il est vrai que l'auteur a choisi de nous exposer l'histoire du point de vue de Yasmine et qu'il nous l'annonce d'emblée.
La construction ... Pas grand chose à en dire : logique et quasi chronologique - avec quelques petits flash-backs pour animer un peu ce roman que j'ai lu sans déplaisir mais aussi, je l'avoue, sans passion. Dommage, car le thème en était intéressant.
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