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DROIT DE REPONSE
Guy SEMBIC Grand Hôtel du Merdier
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Commentaire de Becdanlo :
Bon, il ne fallait pas s’attendre à de l’eau de rose…mais tout de même il y va fort l’ami Sembic !
Ce qui est surprenant c’est qu’il arrive à faire éclore des roses sur des monceaux de fumier ! Exemple, cette rencontre fugace dans les transports en commun:
« Nos regards se croisent.
Son sourire est crispé.
Ses yeux noirs.
Son visage soudain délivré dans la lumière vive de cette nuit d’après midi.
Je sens ces épluchures d’elle, comme éclaboussées de ses doigts meurtris, cette intimité à nulle autre pareille et dont je perçois les transes, qui emplit cet espace de silence entre nous.
Quel moment ! » page28
Quel beau passage!
Pas de doute qu’il a la verve d’un Céline ! Par moments, mais très rarement, il y a pourtant des évocations qui rendent mal à l’aise... heureusement que c’est sur le mode de la dérision :
« Alors les mecs, on y va, oui ou merde, à cette brocante ? Tâter les abats jours en peau de cul d ’youpin, touiller dans les fume cigarettes en os de romanichel, mirer les bagues, les solitaires et les colliers en or de fausses dents ? » page 9
On est souvent dans le scatologique de haut vol… jusqu'à la nausée mais avec toujours un fond d’humour. Pour moi, il s’agit là d’un fabuleux exercice de style. On n’ignore pas que Guy Sembic sait jouer sur d’autres registres ! Bien heureusement.
« On te l’affirme, lecteur du Grand Hôtel du Merdier : y ’a pas un pet d ’amour sur cette putain de Terre ! » page 49
Bien sur que si, qu’il y a de l’amour sur cette putain de Terre, puisque nous en sommes nés et qu’à force de ne plus le chercher nous allons même le retrouver (sourire)
C’est bien écrit mais à lire vite ! Très vite même !
Tant le mal de mer nous guette
Âmes sensibles s’abstenir !
| Son évaluation :
| Réponse de l'auteur au commentaire de Becdanlo : Imaginons Céline, né en 1970… Et « Voyage au bout de la nuit » écrit en 2005… Version « de notre temps », cependant. Le même livre, avec les personnages d’aujourd’hui, les décors, etc… Quel éditeur en aurait accepté le manuscrit, combien d’exemplaires vendus, quel « retentissement », quel effet sur le public actuel ?
Céline aurait-il été reconnu ? Aurait-il « percé » ? Qui l’aurait lu ? Serait-il parvenu à faire éditer ses livres ? Quelles eussent pu être ses rencontres ? Qui l’aurait « lancé » ? Se serait-il « imposé » tout seul ? Et après combien d’années de « galère », ou de « non reconnaissance » ?
Imaginons Céline, crapahutant de « courriels » et courriers, de manifestations littéraires, de salons du livre, d’articles dans le « courrier des lecteurs », de visites auprès d’ « ambassadeurs de la Culture », débarqué au « pays des Auteurs » comme sur un quai de New York au plus fort des grandes vagues d’émigration, vers ces Grands Marchés » de l’Edition en tout genre !
Céline, aurait-il été en 2005, ce mec là ? Aurait-il fait un site ? Un blog ? Serait-il sur alexandrie online ou sur le Portail des Auteurs… Lyno ou Celo ? Imaginez son langage dans les forums du Web ! … Et le ou les « échos », immédiats ou à retardement… Ou les « pas d’écho du tout »…
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