Commentaire de detroiter :
Premièrement, et avant toute chose, une chose est sûre : c’est un polar. Le ton cynique et désenchanté, les blagues et jeux de mots à longueur de dialogue, les métaphores poétiques (certaines sont très belles) décrivant le beau avec des associations improbables. Plus, bien sûr, une intrigue complexe comme un sac de noeuds, avec des impasses, des rebondissements, des coups de chance, et de malchance. De la violence (ha ça, on est loin d’Arabesque !) et des morts en-veux-tu-?-en-voila-! Et bien évidemment, des femmes fatales, toutes plus belles les unes que les autres, et qui en pincent toutes pour l’irrésistible détective privé ! Pour sûr c’est un polar !
En plus de tout ça, l’auteur a su ajouter un petit quelque chose de très humain via cette blessure à l’âme que le héro porte tout au long de l’histoire, cette blessure de l’ex-flic qui a perdu sa plaque pour un ami et même pour plus que ça, pour son partner.
Les ingrédients courants du polar sont bel et bien là, et utilisés avec maîtrise. J’ai juste un bémol sur la conclusion, qui nous est servie un peu trop tôt (pour qui a un grain de jugeote) dans le chapitre XXIX, et bien que le héro soit conscient d’avoir trouvé la clé, il n’en déduit pas une chose absolument évidente : qui Viglione devait-il tuer.
Au bout de la lecture, on repense avec plaisir à ces vieilles ombres immortelles des inoubliables Sam Spade, Philip Marlowe et Mike Hammer auxquels le héro de cette histoire ressemble par de nombreux petits points, comme un patchwork en leurs hommages. Alors Steve Baxter vivra-t-il d’autres aventures ? C’est à souhaiter !
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