Commentaire de Becdanlo :
Un polar très plaisant à lire. Le détective Steve Baxter est en piste pour découvrir les mobiles de tout un chacun. On ne peut s’empêcher de penser aux multiples personnages des séries policières et il faut bien reconnaître que Steve a tout du détective sympathique : plein d’assurance, perspicace et apprécié des femmes… ce qui ne l’empêche pas de se faire assommer et de tomber dans les pommes au plus mauvais moment. Ce qui frappe dans l’écriture de Bernard Lancourt c’est son aisance pour dépeindre une situation, avec un rien de recul, d’humour et pas mal de poésie qui laisse supposer qu’il devrait pouvoir s’exprimer dans bien d’autres registres. J’aime beaucoup, par exemple, cette petite scène décrite sous la lumière de la lune :
« Dehors, il faisait nuit et la température avait baissé. Un froid humide traversait les vêtements. J'enfonçai mon chapeau sur les yeux pour mieux protéger ma pulpe cérébrale mais surtout pour pouvoir me glisser derrière le volant de la voiture. Je contemplai pendant une seconde l'avenue Paradis. De chaque côté, le marsh s'était glissé sous une couverture de laine blanche et dormait sous les rayons de la lune. Tout était calme. Seul un chien, qui semblait avoir avalé des cercles de barriques, reniflait un bidon d'ordures. Le démarrage du moteur le fit sursauter. J'engageai la voiture dans l'avenue.
Dans le rétroviseur, je vis le chien, au loin, qui trottinait vers la jetée. »
Dans ces quelques lignes il y a tout ce que j’ai aimé trouver dans MicMac de BigMac : la vivacité de l’intrigue mais aussi ces images surprenantes comme « ce chien qui semblait avoir avalé des cercles de barriques »
A lire sans modération.
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Réponse de l'auteur au commentaire de Becdanlo : Si seulement j'avais l'art de répondre au commentaires qui me vont droit au coeur, je ne ferais pas comme toujours la même réponse : merci ! E5t pourtant, il s'agit de cela, remercier, uun lecteur qui a pris la peine de mettre un commentaire pour m'aider à continuer dans ma tâche qui est celle d'écrire pour donner du plaisir.
Donc, encore merci.
Bernard Lancourt
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