Commentaire de detroiter :
Dans la première partie du livre, les sauts dans le temps sont déstabilisants pour la compréhension de l’histoire. Dans le chapitre “La nuit des temps”, on passe de ER-1 à ER-3, puis retour sur ER-1, suivie de ER-2, et encore un retour en arrière sur ER-1 et grand saut en avant jusqu’à ER-4. Le tout pour enchaîner sur le chapitre suivant, “La pièvre” qui débute en ER-3. En si peu de pages, ça donne rapidement le tournis.
Les idées sont riches, foisonnent dans tous les sens, mais parfois le manque de coordination, de contexture dans le récit, a fait que j’ai perdu le fil de l’histoire à plusieurs reprises.
Et puis pour moi, le plus gros souci, c’est le manque de personnages importants. On croise de-ci de-là des entités qui donnent envie de s’y attacher, mais elles ne sont là que le temps d’une courte rencontre, petits îlots émotionnels noyés dans récit touffu très descriptif de l’évolution des sociétés humaines au cour des millénaires à venir. Et la lecture m’a souvent été fastidieuse.
Heureusement, il y a la patte “Yugcib”, le verbe fort et parfois provocateur, le ton à la fois dénonciateur des travers de la société (actuelle) et mi-rêveur mi-poète chantant un idéal où l’Homme aurait enfin compris qu’il faut vivre, regarder, sentir, goûter, toucher et écouter par le cœur.
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Réponse de l'auteur au commentaire de detroiter : Quand tu pourras, lis le livre 2 La Traversée : là, tout se passe dans la même saison : un été. Et les personnages sont moins nombreux, plus présents. Dans cet épisode, on est dans du "roman". Mais c'est un peu plus long que le livre 1.
Il y aura un livre 3 "Après la traversée".
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