Commentaire de detroiter :
Cet étrange essai, né de la fusion de différents textes (cf. le forum), m’a donné une impression diffuse, comme un puzzle pas tout à fait terminé. L’humour et le désarroi s’y entremêlent, des souvenirs d’étudiant et des pensées sur Dieu s’y croisent, un regard singulier sur les manifestations étudiantes (lesquelles ?) vient y semer un mélange d’analyse et d’ennui (pas le mien, celui du narrateur, m’a-t-il semblé). Des questions pas vraiment existentielles tentent, parfois en vain, de trouver des réponses. Est-ce vraiment un essai, ou est-ce une sorte de journal intime ? Difficile de le savoir.
J’ai bien aimé les passages sur Dieu ; l’humour noir est un de mes préférés… Le courriel envoyé au professeur vaut le coup d’œil, et surtout les passages “intime” mettant en scène le narrateur/personnage dans ses (més)aventures amoureuses – j’aurais aimé, dans ce domaine, lire sa rencontre avec l’“épouse”, la décision du mariage, mais peut-être cela n’a-t-il eu lieu que longtemps après l’expérience estudiantine du narrateur… hors sujet ?
J’ai eu plus de mal à être vraiment intéressé par les manifs et par l’avis (pas vraiment original) sur le fonctionnement de l’université (principe des partiels, des notations…).
La présentation des chapitres – aux noms bien intrigants, surtout pour un ancien étudiant de chimie ! – est cependant construite. Chacun débute par une sorte d’introduction (noter la présence de l’italique pour montrer - m'a-t-il semblé - ce qui est écrit “pour” cet essai) qui sert, un peu comme un ciment, à attacher ensemble des textes qui sont souvent sans liens concrets ; c’est parfois un peu bancal, mais ça tient quand même.
Enfin, j’ai vu (sans les noter) quelques corrections nécessaires (notamment l’utilisation de différents tirets pour encadrer des incises, et l’absence régulière de l’espace forte après le premier tiret et avant le second, ce qui – il faut bien le dire – n’est pas la marche officielle). Il faudrait aussi revoir par endroit la ponctuation ; elle est toujours importante, surtout quand on s’amuse à faire de longues phrases. (Pierre Desproges pourrait en témoigner si Dieu n’avait manqué d’humour…)
J’ai cru voir une erreur aussi, page 26, avec l’utilisation de décade (= 10 jours) au lieu de décennie (= 10 ans), ou bien je n’ai pas compris le sens de la phrase – phrase dans laquelle St-Lumière me pose problème, d’une part parce qu’on n’abrège saint que lorsqu’on n’a pas le choix (c’est-à-dire le plus rarement possible), et ensuite parce que : si ce sont les frères Lumière, il faudrait mettre saints Lumière sans majuscule à saints et sans tiret (et peut-être le tout entre guillemets ou en italique, car ils n’ont jamais été canonisés, à ma connaissance) ; et si c’est la sainte lumière (ou Sainte Lumière, au choix), il faudrait mettre sainte (ou Sainte) et toujours sans tiret).
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