Commentaire de janik :
Beaucoup d'amertume je trouve. Peut-être l'auteur s'était-il forgé une image d'épinal du savant génial et désintéressé, un peu naïf, mais très au dessus du commun des mortels par la supériorité de son intelligence, avant d'entreprendre ce métier ?
Hé bien non, il n'en n'est rien, c'est un métier comme un autre, accessible à des hommes comme les autres, et sélectionnés au départ pour des qualités autres que leur éthique personnelle. Ils vivent un peu en circuit fermé à cause de leur forte spécialisation culturelle qui a tendance à les isoler du reste de la société. A part cela, ils forment un microcosme qui reflète assez fidèlement cette société dans laquelle ils sont immergés, avec luttes d'influence, recherche de pouvoir, carrièrisme, vols, espionnage, malhonnêteté... des hommes standard en quelque sorte, comme dans toutes les professions. Heureusement aussi, ils ne sont pas tous comme cela, il y en a peut être même moins qu'ailleurs. Le goût du travail et la ténacité leur sont indispensables. A-t-on jamais vu un chercheur faire fortune ? Ce n'est pas un métier très attirant pour le grand banditisme.
Sur la forme, ces trois petites anecdotes sont vites lues, sans que l'on sente passer un grand souffle épique en les parcourant. Le sujet aurait certainement mérité des développements plus consistants, et pas forcément toujours négatifs.
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