Journal intime d'un homme ultime

Il est intéressant, pour la femme que je suis, de se trouver, pour une fois, dans cet inconnu : l'esprit du mâle.

Et les lieux communs tombent : serait-il possible que l'homme
se fasse des nœuds au cerveau la mesure des miens ? Chez un mâle, je croyais que seul le désir et l'égo parlaient.

Décousu, mais à la mesure d'un carnet intime, littérairement parlant un peu léger mais très instructif...

C'est étrange. Quand je relis ce texte, je me demande, qui est cet inconnu qui y parle. Il a l'air de souffrir, donc il me ressemble. Il n'a pas l'air de comprendre ce qui lui arrive ou ceux qui l'entourent... Indéniablement, il me ressemble. Et pourtant, ce n'est pas moi... Ce n'est plus moi. Celui-là avait quelque chose d'innocent dans son écriture, dans sa manière de peindre son esprit... Il n'écrivait pas pour montrer, bien au contraire pour cacher. C'est presque par hasard, par une sordide mise à l'épreuve, pour répondre à un ridicule "même pas cap'" que ce texte atterrît un jour sur les pages de mon site. Ce texte, qui est sans nul doute celui qui marqua le début de mon envie de partager mon monde. Il fut accueillit avec sympathie (la pluspart du temps), avec encouragement. Si ce n'avait pas été le cas, il est possible que je ne répondrais pas à ce commentaire ce soir, il est possible que je n'ai jamais fait ce rêve. Celui, non pas de comprendre les humains qui m'entourent, car je m'en sais incapable. Non, celui de voir les humains qui m'entourent, me comprendre.
Et voilà que ce soir, je me laisse aller à cette réponse, sans rapport réel avec votre commentaire. Juste une bouffé de mélancolie. Ce temps est si loin, pourtant il me brûle encore les ailes.

En fin de compte, je crois bien... Que c'est bien moi.

Eleken.