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    Guy SEMBIC
    Les Contes du Pays des Guignols Gris

    NotoriétéPopularitéPalmarès
              



    Commentaire de Woland :

    J'évalue au plus haut bien que je sache que ces contes sont reliés à la trilogie des "Guignols gris" et ont donc peu de chance d'être publiés sans cette dernière. Ici encore, je reste stupéfaite devant la facilité et le talent avec lesquels Guy Sembic gère les histoires courtes. Certes, ces contes du Pays des Guignols gris sont moins drôles que les "Petits contes yugibiens" mais ils n'en demeurent pas moins maîtrisés et même poignants pour certains d'entre eux. Je le répète - et n'hésiterai pas à le répéter : l'auteur est "fait" pour les textes courts où il peut donner la mesure de son talent sans tomber dans les lourdeurs et les inégalités qui font à mon avis de sa trilogie un ouvrage beaucoup plus chaotique. Bravo encore ! ;o)

    Son évaluation :
    Réponse de l'auteur au commentaire de Woland :

    A l’origine, ces contes n’étaient pas encore inclus dans la 1ère version du pays des guignols gris… Version qui n’était d’ailleurs qu’un recueil de nouvelles.
    Ils ont été écrits bien avant l’idée initiale de ce « pays des guignols gris ». Bien sûr, je les adaptés par la suite, notamment lorsque j’ai conçu le projet d’un « grand livre » (seconde version réalisée entre mai 2001 et janvier 2002, éditée par Bénévent en octobre 2002.)
    A la lecture de ton commentaire, Woland, je découvre que mon écriture de l’époque, celle de ces années 80 durant lesquelles je « noircissais » des carnets au stylo à bille, pouvait par moments être « relativement élaborée »…
    Le premier conte « L’enfant en haillons », d’ailleurs, fut rédigé en 1971, à une époque durant laquelle je gérais avec un ami, Michel Mas (hélas décédé le 10 mars 2005) une association littéraire qui s’appelait « Compositions poétiques ». Nous diffusions tous les mois, dans des conditions assez artisanales il faut dire, une revue intitulée « Floréal », en quelques centaines d’exemplaires destinés aux membres de l’association (qui étaient pour la plupart des fans de Françoise Hardy). « L’enfant en haillons », alors, avait paru dans Floréal, ainsi que d’autres textes. Ce texte n’a fait l’objet d’aucune modification autre que celle destinée à une adaptation pour « Au pays des guignols gris »…
    J’ai toujours pensé qu’au fil des ans… Et au gré de ces « retours de l’écriture » après quelques années d’interruption, se dessinait une « évolution ». Je trouvais par exemple que mes écrits anciens, ceux de ma jeunesse, ceux de 1983 à 1986, étaient « enfantins et brouillons », voire confus et hermétiques…
    Ton commentaire sur ces contes, Woland, me fait dire aujourd’hui : « qu’il n’ y eut jadis que de très belles vagues dans une mer brouillonne ». Je pense que ma « mer » est toujours aussi brouillonne… Les idées se bousculent, les images s’entremêlent, les émotions « cascadent »… Et dans ma « forge » je « tape les éclats » sur l’enclume, j’assemble ces éclats pour les faire entrer dans une sorte de kaléïdoscope géant. Autant dire qu’une œuvre aussi disparate, dans laquelle dominent finalement en permanence les mêmes couleurs (certes nuancées mais tout de même !) ne peut être assimilée dans le contexte qui est celui de la littérature actuelle, contexte caractérisée par des repères bien précis, des règles qu’on dit bouleversées mais n’en étant pas moins « bien cadrantes »…
    J’ai donc essayé, avec « Le pays des guignols gris », de faire du roman… Et avec Quel monde possible, de faire de l’essai…
    Le Conte, la Nouvelle… Voila bien un genre « universel », un genre qui traverse toutes les époques… Et puis, de nos jours, où tout le monde est pressé, sollicité de partout, quand c’est court, « ça passe mieux » !
    Comme les idées sont nombreuses, ça fait beaucoup de contes, de « tableaux », d’histoires et autres écrits…
    C’est vrai : je me vois mal demeurer des mois sur un seul sujet, une seule histoire, avec les mêmes personnages… durant trois ou quatre cent pages. Ou alors il faudrait que j’invente un autre type de roman… Pourquoi pas, après tout ? Mon idée est que « tout se tiendrait », par un lien très fort qui ne serait pas ressenti comme un nécessaire fil conducteur auquel on serait « doucement et agréablement enchaîné » ; mais que l’on pourrait en toute liberté « sauter » d’une partie à une autre partie, revenir en arrière, aller plus avant, sans se sentir coupé de ce qu’on a déjà lu…



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