Commentaire de detroiter :
Dans la langue yugcibienne, il y a du français, de la poésie, des images et des odeurs, des femmes (souvent jolies), des coups de gueule et des émerveillements. Dans la langue yugcibienne, il faut parfois pister le sens des phrases à travers les longues enfilades de mots où la ponctuation semble décorer plus que construire (ce qui m'agace ! je dois le dire, mais qu'y faire ? Peut-on forcer le Yugcib des Vosges à se plier à de si contraignantes règles ?). Mais surtout, dans la langue yugcibienne, il y a des mots tout neufs, façonnés pour l'occasion, des mots venus de mutations improbables mais qui, me semble-t-il, disent si bien les idées de Guy Sembic. Ainsi, les mouches « loopinguent », les jeunes sont « piercingués », les « otetoidelaquej'm'ymette » n'hésitent pas à vous marcher sur les pieds, les « Besancenotes » et les « Nazzisculpules » s'affrontent, les femmes (enfin, celle de l'intelligentsia) sont « bikininisées », et – ce n'est pas le dernier mais bien mon préféré – un auteur « Balzaque ».
Que d'inventivité ! C'est frais et percutant. Les nouvelles se suivent et se lisent aisément – même si toutes n'apportent pas le même plaisir.
Dommage que la mise en page soit aussi sommaire (d'ailleurs, il en faudrait un !), pour ne pas dire inexistante.
Et puis, il y a tout de même, monsieur Guy, quelques petites choses à redire – on ne peut pas jouer avec la langue sans qu'elle ne se joue de nous en retour ! J'ai noté, rapidement, quelques corrections à nécessaires...
p. 2 : « jusqu'à lors » au lieu de « jusqu'alors ».
p. 10 : « nous parvînmes » serait plus appréciable.
p. 16 : « intelligentsia »
p. 27 : « cinq cents âmes » / « pare-chocs » / et ajouter des tirets dans le nom de ville.
p. 36 : « nous qui ne sommes pas »
p. 40 : « Parce qu'ils se sont déshumanusculés » alors [...] », il faut supprimer les guillemets après déshumanusculés.
p. 50 :« Il y a, assurément, quelque chose d’orgasmique, d’une violence inouïe et d’une souveraineté implacable, à imposer ainsi une vision du monde à tout un peuple, vision dont on se gargarise à l’idée que le peuple ne comprend rien à cette vision. »
Merci, monsieur Guy Sembic, pour cet agréable moment de lecture. Au plaisir de vous lire à nouveau.
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Réponse de l'auteur au commentaire de detroiter : Effectivement, la mise en page, ce n'est pas mon fort! De ce côté là, je veux bien que l'on m'aide, et même qu'on me fasse un petit cours pratique, avec des précisions, des conseils et surtout un "topo" en règle en ce qui concerne les points essentiels.
J'ai tout appris tout seul, en traitement de texte, mais dès que cela se complique un peu, et qu'il faut naviguer entre différentes fonctions, procédures et autres manipulations je suis un peu perdu! Alors je fais comme je peux, autant dire que je "mamaille"...
Quant à l'orthographe, je le vois bien dans les mots et phrases que tu as notés, je ne suis pas "au top"! Je consulte bien assez souvent des Bescherelle (grammaire et conjugaison) mais parfois j'avoue avoir du mal à appliquer certaines règles ou à me souvenir de quelques formes (ainsi parvînmes au lieu de parvîmes)
J'ai noté aussi (c'est Pascal qui me l'a dit) que dans mes derniers envois de PDF, je n'avais pas mis de page d'entrée : la fameuse page 1 avec le nom de l'auteur et le titre en gros et au milieu. Oubli regrettable en fait! Surtout quand on pense qu'un PDF peut ête copié, reproduit en je ne sais combien d'exemplaires et diffusé "tous azimuths" sur la Toile!
Donc, le prochain ouvrage que j'envoie aura une page 1!
Quant à la mise en page, je verrai ce que je peux faire.
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