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DROIT DE REPONSE
Jérôme NODENOT La sagesse des Fouch
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Commentaire de Ishtar :
Monsieur Nodenot, votre ouvrage m'a particulièrement interpellée. C'est fou, le nombre de choses que nous faisons afin que notre image soit favorable à nos propres yeux mais surtout aux yeux du monde. Quel travail ! (sourire)
Nous nous laissons mourir de faim pour correspondre aux idéaux de minceur que la mode nous impose (cfr. p.115. dans votre monde, on vous rend tous identiques en vous conditionnant). Nous achétons un nombre incalculable de revues qui promettent de nous dire comment améliorer notre apparence, mieux faire l'amour, réussir au travail ou dans notre vie privée. Nous y trouvons du plaisir et cela suffit à structurer notre vie mais nous en venons à oublier ce qu'il nous en coûte (cfr. p.91. le "Moi" est l'aboutissement d'un jeu de construction, il n'y a rien de plus artificiel).
Je suis parfaitement d'accord avec Fouch, finalement quelle horreur d'être fondu dans un mouvement de foule, un mouvement de pensée, une mode, un troupeau... Je vois là quelque chose d'affreusement triste mais pourtant j'en suis.
Je fais partie de cette société aux engrenages bien huilés.
Ceux qui n'arrivent pas à trouver leur place ont des comportements autodestructeurs, peut-être parce que l'obligation qui nous est faite de nous constituer une identité personnelle et d'en assurer le maintien est devenu un fardeau de plus en plus lourd.
J'ai particulièrement apprécié votre ouvrage de la 1ère page à la 110ème, ensuite, j'ai complètement perdu le fil de l'histoire et je n'ai rien compris à la révélation du rêve d'Antoine... je suppose mais c'est une simple supposition de ma part, que l'arrogance et la suffisance que Fouch (le gourou) montrent, sont des manifestations de forte estime de soi et que cela peut entraîner des erreurs de jugement et des conséquences désastreuses pour les personnes qui en usent...
Votre écriture, Monsieur Nodenot, est acerbe et pleine de vigueur.
C'est un plaisir de vous lire.
Merci pour ce bon moment.
| Son évaluation :
| Réponse de l'auteur au commentaire de Ishtar : Merci Ishtar d'avoir été aussi prompte à élaborer ce commentaire ; je l'ai été un peu moins à vous répondre, veuillez m'en excuser. Vous mettez en lumière l'aspect moins visible, et pourtant essentiel pour moi, de mon roman : la dimension métaphysique que j'ai tenté de lui donner. Je crois que l'on peut parler de beaucoup de choses en littérature, en particulier de la société, mais toujours pour en revenir à l'homme, à la CONNAISSANCE de l'homme, jamais pour faire l'apologie de quoi que ce soit. La question était : dans quelle mesure peut-on dire qu'exister dans notre société moderne est contre nature ? Existe-t-il d'ailleurs une nature humaine ? Qu'est-ce que l'identité, quelque chose d'unique ou un agglomérat d'emprunts ? Bref, toujours les mêmes interrogations qui poussent certains individus (qu'on appelle communément "écrivains") à noicir des pages et des pages pour essayer d'y voir un peu plus clair. Quant à la fin du roman, je l'ai délibérément souhaitée ouverte, comme pour lancer les débats ; je ne peux donc pas contester votre interprétation, même si je serais plutôt tenté moi-même de me ranger du côté de Wolland sur ce point (pardonnez-moi). Votre commentaire, profond et détaillé, me donne par ailleurs l'assurance que communiquer vraiment est encore chose possible.
Merci pour tout,
Jérôme.
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