Commentaire de Tatou :
Si l'essence de la nouvelle tient à sa brièveté, "Léo et Léa" et "SDF" sont de parfaits exemples du genre. Rien ne pèse dans ces textes, réduits au minimum nécessaire; on peut aussi appeler cela l'art de la concision. Même les chutes (au sens propre dans "SDF"...) demeurent à peine accentuées, comme s'il ne s'était rien passé d'autre que le déroulement de la vie dans toute sa banalité; on n'est même pas certain que cela ce soit réellement passé : cette rencontre dans le métro avec un homme qu'elle aurait autrefois licencié ne serait-elle pas seulement l'extériorisation du remords de cette ancienne DRH (quel degré de réalité, d'ailleurs, attribuer à cet homme qui apparaît une fois comme SDF, la seconde fois en costume de cadre ?). C'est cette ambiguité quant au degré de réalité des événements minuscules que relate Christine Motti qui constitue tout le charme de ces petites nouvelles : tout y est suggéré sans que rien soit certain; même la rencontre de Léo et Léa pourrait n'être que le désir, par enfants interposés, de la présence d'un nouvel homme dans la vie de cette femme solitaire.
Je crois que je vais lire autre chose de vous, Christine.
|
Réponse de l'auteur au commentaire de Tatou : Bonjour Tatou,
Je découvre votre commentaire par hasard et je tiens à vous en remercier ! Voilà qui me fait très plaisir et j'aime bien votre interprétation des faits (qu'ils aient existé ou pas). Vous voulez lire d'autres choses de moi ? Lisez, lisez...
Bien cordialement
|