Commentaire de Antoine :
Gerard Desbois ("Deux Boas" pour les Anglais) est un homme, un Belge, incroyablement ordinaire (ses idees sont empruntees aux cliches les plus risibles : "Le plus curieux, c'est que notre homme n'avait jamais franchi La Manche de sa vie, ne connaissait personne dans le pays et s'imaginait d'ailleurs que tous les Anglais etaient roux et portaient de grosses moustaches pour cacher leurs dents de lapin".). Cet element participe a la reussite du texte, on est charme par ce "heros" naif, ignorant de tout (entre le Plume de Michaux et les personnages de Marcel Ayme) plonge dans une aventure extraordinaire qui le depasse, vis-a-vis de laquelle il est d'une passivite desesperante. L'intrigue est prenante, le style est caracterise par un bel equilibre entre poesie et simplicite (qui colle parfaitement au fond et a la "psychologie" de Desbois) ; le visuel, la puissance d'evocation nous siderent quelquefois : "Son rimmel dilue par les embruns forme une toile d'araignee sur son visage qu'une bouche etalee par le rouge a levres rend clownesque et grimacant. Ses yeux qui refletent la lune brillent comme deux braises de charbon." Tout cela forme un melange detonant, et l'on se perd dans l'hypertextualite (entre Marcel Ayme, deja cite, litterature gothique, voire scandinave). Un bon texte, a lire d'un seul jet pour se detendre.
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Réponse de l'auteur au commentaire de Antoine : C'est très bien vu... très positif et raisonnnablement critique.
Si vous avez un jour l'occasion de lire les autres contes de ce livre qui est sorti en novembre 2007, vous remarquerez peut-être que tous mes faux héros forment un petit monde où la belgitude de Bosch et Breughel apparaissent en filigrane...
Le monde des humains est un univers de fous, qui n'est lucide que quelques jours par an. Pendant la période du Carnaval.
Ce n'est qu'un avis bien sur.
merci de m'avoir lu et d'avoir pris la peine de commenter.
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