Commentaire de Woland :
Le roman historique est un exercice périlleux. On peut dire d'Erik Larsen qu'il passe l'examen avec brio.
Il plante solidement son décor et y installe des personnages qui demeurent crédibles du début jusqu'à la fin. L'intrigue, qui tourne autour de la célèbre Tapisserie de Bayeux (entre autres ;o) ), se déroule sans faiblesses et parvient à captiver le lecteur sur plus de trois-cents pages, ce qui n'est pas une mince affaire lorsque l'oeuvre est proposée en lecture sur écran et révèle une vraie nature de conteur.
Clichés et facilités sont rares. Erik Larsen tente de développer un style qui lui est propre, naviguant entre le ton neutre et un peu appliqué des descriptions et un naturel assez fluide, y compris dans les dialogues.
Autant de qualités qui attireront un public restreint mais fidèle (qui aime l'Histoire, de nos jours, surtout en France ? ;o) ) et feront fuir tous ceux qui, malheureusement, estiment que ce mot rime forcément avec ennui. Quoi qu'il en soit, j'ignore si Erik Larsen a pour projet de se spécialiser dans le genre, mais à mes yeux, cette voie lui est largement ouverte. ;o)
J'édite ce commentaire pour indiquer que, à mon avis, une meilleure aération des pages ne nuirait pas à l'ensemble, loin de là. Mais je sais, ça accroîtrait sans doute leur nombre ... Dommage. ;o)
|
Réponse de l'auteur au commentaire de Woland : Merci pour ce commentaire, Woland.
J'aimerais en effet me spécialiser dans ce genre littéraire, mais j'avoue que "l'histoire alternative" (comme disent les Anglo-saxons) me démange beaucoup, notamment l'écriture uchronique. Je m'y suis déjà prêté avec "La Grande Inversion" et "La Légende de Murat", mais, bonne nouvelle pour vous, je travaille actuellement sur un nouveau roman historique médiéval. Je vous tiens au courant...
A bientôt sur le Net.
Erik
|