Commentaire de Mary-j-dan :
Ces « Portraits » sont croqués avec le talent auquel l’auteur nous a habitués. Chacun a sa particularité et je peux dire que je les ai tous aimés.
« Vous ai-je dit… ? » est un portrait remarquable, émouvant. Quand les souvenirs s’en mêlent et s’emmêlent, quand ils fuient et que, de guère las à fouiller, quelques larmes de désespoir, de fatalité, coulent, sans raison pour les autres… c’est, hélas, le lutte éternelle de la vie contre le déclin.
« Au bar de l’arrivée » est une nouvelle dont l’écriture est particulièrement savoureuse. Le langage familier, à consonance argotique, est un exercice pourtant bien difficile, et bon nombre d’auteurs s’y sont essayés sans succès.
« Marie-Loup », effectivement un prénom pas ordinaire ! Monsieur Gasse, auriez-vous été femme dans une vie antérieure ? Vous n’en savez rien, bien évidemment, alors je dois dire que vous les connaissez bien. Un paragraphe m’a tout spécialement fait sourire pour sa réalité. J’en ai extrait cette phrase : « Il y avait toujours quelque chose qui l’exaspérait, un détail dont elle se faisait une montagne, une manie qui l’indisposait jusqu’à prendre des proportions rédhibitoires… »
« Monsieur Faber et moi », que vous terminez par cette phrase : « La nostalgie reste ce qu’elle a toujours été : une fabrique d’émotions », a justement éveillé quelques souvenirs, notamment le prénom de Maruja qui avait bercé mon adolescence.
Monsieur Pierre-Alain Gasse, merci d’avoir si bien servi vos souvenirs en nous les délivrant sous forme de contes. J’ai pris un grand plaisir, encore, à vous lire.
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