Commentaire de Mary-j-dan :
Enfin quelqu’un qui ose ! Mais ne savez-vous pas que toutes vérités ne sont pas bonnes à dire ? Surtout en matière de religion que chacun adapte selon ses convenances, moi la première d’ailleurs. Ceux qui n’ont pas d’autre conviction que Dieu est à leur écoute, à leur disposition. Ceux qui, je vous cite : « En fait, au lieu d’aller chercher Dieu, nous le confisquons. » Je fais partie de ceux qui ont fui la religion pour la plupart des raisons que vous évoquez. Tout a commencé avec mon éducation religieuse, dispensée par une mère supérieure acariâtre et méchante. Ses agissements et sont comportement étaient à l’opposé de ce qu’elle voulait nous inculquer. Fais ce que je dis et non pas ce que je fais ! Il n’y a pas pires sourdes et aveugles que toutes ces « grenouilles de bénitier » qui rejettent, souvent avec colère, le miroir dans lequel elles refusent de se regarder, et vous le dites bien. Dieu est une excuse qui leur donne tous les droits. Je supporte mal leurs sourires de béatitude, reconnaissables entre mille, qui ne sont illuminés que par la foi qu’elles ont en elles. Il en est un (sourire) sur la scène médiatique, mais je ne citerai pas son nom, car je sais que je vais m’attirer les foudres, et je suis un peu poltronne. Peut-être ai-je eu la malchance de ne tomber que sur ces exemples déplorables. Ce sont bien eux qui m’ont fait fuir l’église, parce que – c'est ce qu'ils m'ont appris – point n’est de foi si ce n’est pour son propre nombril. Alors, je garde pour moi mes propres croyances, je ne les divulgue à personne parce qu’il n’y a pas plus haineux que ces croyants-là. La dernière personne à avoir croisé ma route récemment affichait ce même sourire. M’a dit avoir eu « la révélation », qu’elle avait rencontré Dieu, qu’il était en elle. Cependant, paradoxe incroyable, elle clamait haut, fort et avec fierté, son égoïsme et qu’elle détestait les gens ; que la misère dans le monde lui importait peu : « Ils n’ont qu’à se débrouiller, c’est leur problème… », disait-elle. Elle déteste aussi la faune et la flore et rêve de béton en lieu et place. D’ailleurs vous faites référence à ce genre de personnage à la page 135.
« Les hommes ont aussi besoin de Dieu pour justifier, fortifier leur conduite. » J’ajoute, d’après ce que j’ai constaté, que sous couvert de la confession, puis de l’absolution, ils peuvent tout se permettre puisqu’ils seront pardonnés.
Monsieur Nélis, vous citez A. Clays qui pendant trente-cinq ans s’est occupé des ouvriers musulmans de Besançon, non pour en faire des chrétiens, mais simplement pour aider des immigrés. C’est ainsi que je croyais, que je voulais croire...
Il y a tant de phrases ou de paragraphes que vous avez écrit auxquels j’adhère. Ils font preuve de tolérance, d’humilité, de don de soi… Ce que mon esprit avait fabriqué n’était donc pas un leurre !
« Notre préférence va naturellement à ce qui nous arrange et non à ce qui nous dérange. »
« L’homosexualité va a contrario du sens de la vie. Cette orientation n’est que le résultat d’un cafouillage de la nature, non celui d’un choix délibéré. Une anomalie qui exige respect et compréhension, et non rejet. » Et, comme vous le dites si bien : « …la liste est loin d’être close. »
Je souhaite que toutes ces « grenouilles de bénitier » vous lisent et fassent preuve de réflexion en acceptant le miroir, et qu’elles admettent leurs comportements contradictoires. Et là, la foudre va me terrasser et je vais m’empresser d’aller me terrer : je ne défends rien, je ne veux rien défendre, je resterai dans le clan des révoltés muets.
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