Commentaire de Woland :
La nuit en tant qu'héroïne et force maléfique est un thème bien connu et souvent traité. De ce fait, il y a toujours difficultés à le reprendre pour le remettre à sa propre sauce.
La tentative d'Yves Brard est intéressante mais elle demeure brouillonne et inachevée. Tel qu'il est, le texte nous révèle les nombreuses hésitations de l'auteur face aux diverses pistes qui se présentaient à son esprit et entre lesquelles, malheureusement, il n'a pas su choisir. D'où cette impression de confusion, de télescopage, d'intrigue avortée et de personnages mal dégrossis. Faire apparaître, au-dessus de l'ensemble, un "auteur" omniscient et omnipotent qui manie la gomme et la repartie à l'encontre de son "héros" sans visage n'arrange pas les choses, loin s'en faut : encore une piste, intéressante certes, mais qui n'a pas été suivie.
Il n'y a en outre aucune chute pour racheter les maladresses du texte, de l'absence d'intrigue et de but dans l'écriture jusqu'à l'assemblage quasi systématique des substantifs avec des adjectifs presque toujours solitaires qui se collent à eux et étouffent toute imagination, tout effort du style.
Mon avis paraîtra sans doute sévère à certains. Mais Yves Brard nous a habitués à mieux et ce commentaire - qui n'engage que mon opinion personnelle - trahit sans doute un sentiment de déception bien compréhensible. ;o)
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