Commentaire de Woland :
Nous sommes ici bien loin de "Denfert-Rochereau." Si l'on se veut honnête et si l'on se cramponne à sa lecture, on décèle vite pourtant qu'il y a ici une réflexion profonde - notamment bien sûr sur l'homosexualité, son vécu et aussi les relations qu'entretiennent avec elle la société et ... la religion. L'auteur est cultivé et cherche à créer quelque chose de différent mais la forme adoptée est-elle bien la meilleure pour ce faire ? Ces irruptions fréquentes de l'anglo-américain dans un français souvent bourré d'idiotismes québéquois - irruptions qui vont parfois jusqu'à la page entière - cassent le rythme de la réflexion, justement et déstabilisent le lecteur. Celui qui a de bonnes notions d'anglais, le lecteur aguerri aussi, ne se sentira pas dépaysé ... mais les autres ? ... Les autres peuvent s'imaginer que l'auteur cherche à les berner ou à les snober - ce qui est loin d'être le cas, à mon avis. En d'autres termes : il y a dans "Underground" beaucoup de choses intéressantes qui gagneraient à être remaniées. En outre, sans porter un jugement quelconque sur l'homosexualité, le personnage dépeint passe trop de temps sur ses relations sexuelles. Je n'écris pas cela par bégueulerie mais j'ai eu l'impression d'avoir un peu affaire - à certains moments - à un ou une adolescente simplement obsédé (e) par ses "béguins." Et cela jure avec tout le reste, ce qui est bien dommage.
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