A ce jour, le meilleur ouvrage de Jean Matrot, en tous cas ici, sur Alexandrie. Personnages plus vrais que nature, qui ont tant de mal à exprimer leurs émotions, surtout quand celles-ci sont troubles. Intrigue d'une construction quasi horlogère, d'une noirceur terrible parce que solidement enracinée dans une situation banale. J'étais entrée dans ce roman en redoutant un peu, je l'avoue, que cela ne se terminât dans la pègre mais non : tout ici parle du quotidien, les ... [lire la suite]

Ayant apprécié l'Innocence-même, Place aux Amateurs et Zéphyr, je me suis tournée vers les Habilleurs, premier roman de Jean Matrot sur Alexandrie. Je n'ai pas été déçue. C'est le plus noir des quatre. Mais comme les autres, il se lit d'une seule traite et semble écrit de même. La même sensibilité habite les quatre romans et les personnages ont suffisamment d'épaisseur pour subsister dans la mémoire après avoir refermé le livre. C'est le même sens de l'observation ou de la documentation, qu... [lire la suite]

Comment ais-je pu rater cet ouvrage ! Vraisemblablement le plus intéressant et le plus trouble de Jean Matrot... C'est l'histoire abominable d'un triple meurtre où l'existence d'André va être soumise à bien des épreuves et cela suite aux drames qu'entraînent son comportement avec les femmes, où s'ajoutent les bouleversements du machinisme dans la fabrique où il travaille; le tout dans un décor sombre, humide et froid. Au fil de la lecture, l'on sent l'inclinaison d'André pour le mépris et ... [lire la suite]

Nous ne sommes pas trompés sur qualité : les Habilleurs » est un roman à la noirceur garantie ! Ca se passe dans et autour de « la fabrique », une immersion dans le milieu ouvrier ou le drame va naître… Nous suivons André jusqu’au bout de sa nuit avec quand même pas mal d’humour ! A suivre : la discussion réservée à ce livre dans le forum livre.

J'ai eu un vrai plaisir à lire ce roman très noir. Le cadre pauvre et banlieusard est très bien décrit, les rapports humains sont vraisemblables et le narrateur-"héro" nous entraîne rapidement dans sa perte de repères, un peu comme une folie passagère et destructice très justement racontée. Au coeur de tout ça : la quête de l'amour, évidemment. Petit bémol : la fin qui se laisse deviner un peu trop à l'avance. Même si je ne vois pas comment ce récit pourrait "mieux" finir ! Félicitations à... [lire la suite]

Roman noir à juste titre. On découvre la vie à la "fabrique" et la différence de classe entre les patrons et les ouvriers.

Voici un roman noir qui m'a coupé le souffle. Cette histoire d'un triple meurtre (qui pourrait être banale finalement en littérature) est transcendée par le style de l'auteur. Je viens de découvrir Jean Matrot et je ne le regrette pas !

Appréciant l'auteur, j'ai lu avec plaisir cet ouvrage, en le reprenant dès que possible après chaque interruption. On est vraiment plongé dans cet univers et je n'ai compris qu'à la fin en quoi consistait cette "fabrique" pourvoyeuse de travail mais si mal vue dans la région. Toutefois, un petit bémol sur la cohérence des situations. Les évènements qui s'enchaînent et le déroulé psychologique du principal protagoniste arrivent souvent comme un cheveu sur la soupe. Celà produit bien des rebo... [lire la suite]