Commentaire de Woland :
Là encore, de très réelles qualités, un sens incontestable du récit, peut-être quelques coquilles par-ci, par-là mais rien à redire sur l’orthographe et la grammaire.
Seulement, il y a le ton et cette éruption de haine et de douleur mêlées qui jaillit, sans retenue, sans recul … On souffre avec Marie-Madeleine Hermet mais cette souffrance ne transfigure pas le lecteur : elle l’angoisse, elle le plonge non dans le cauchemar vécu par cette femme – car sa vie a des connotations de cauchemar spirituel – mais dans son incapacité à l’exorciser.Pourtant, il est clair que tel n’était pas le but recherché par l’auteur.
J’ai pensé à Vallès et aux pires délires anti-religieux de Léo Taxil. Et moi, qui suis farouchement anti-cléricale et qui estime que plus de deux-mille ans de culture sous l’égide des trois grandes religions dites « du Livre » ( !! ), c’est beaucoup trop pour l’humanité, je ne retrouve ni mes révoltes, ni mes haines dans ce style anarchisant. Détruire, c’est bien beau et c’est même nécessaire. Oui mais après, on construit quoi ? …
La Haine, c’est bien, c’est même très bien – et je sais ce dont je parle, croyez-moi. Un outil puissant qui vous sort de tout à une seule condition : que vous la contrôliez. La Haine est, en cela, comparable à l’argent : elle est la meilleure des servantes mais la pire des maîtresses. Or, chez Marie-Madeleine Hermet, elle règne pratiquement sans partage.
Dommage. ;o)
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