Ils s’étaient rencontrés à la lisière de l’enfance, quand les pensées sont pures et les rêves vivants. Quand pour dire : « je t’aime » les sourires suffisent, en émanant des cœurs, sont portés par le vent. Bien avant d’attraper les pandémies d’adulte, puisque à chaque instant naissait l’éternité… Là, lové dans leurs yeux, le temps s’est égaré… Il y avait un garçon plus léger qu’une idée, transporté par ses songes... Il y avait une fille plus jolie qu’un baiser protégée des mensonges. Puis il y avait l’été aux chaudes réminiscences, les Landes colorées de ses nuances d’opale. Il y avait le soleil qui offrait ses rayons au doré de son front, les pins et l’ombre claire dessinant des journées aux couleurs sans pareil. L’odeur du sablier ne semblait pas gêner leurs tendres mains fidèles. C’est dire que plus jamais la peur ne viendra troubler leur harmonie sereine, leur envolée naissante, à l’abri de la douce insouciance… Trente et un ans après, une nouvelle rencontre… |