On marche dans la vie comme on joue dans une cour, peuplée d’énigmes et de décadentes humiliations. Dans les faubourgs de Lille se joue la vie de celle qui, soudain, devient la bête nourricière. Au détour de tant de souffrances, dans la vie de chaque victime se terre quelque chose de juste mais honteux. La Femme Violeur, dans la boue de la colère, se souvient de la fille perdue, maculée du venin de la luxure, titubant sur les pavés et que personne n’a revu. « …A peine sur le seuil de la porte, l’homme à l’anneau de Cobra sur le doigt m’a serré tout contre lui, tellement près, tellement fort. Maman n’a rien dit, mais eux ils ont rit. Alors ils ont prit mon corps, et en ont fait le bien du mal ». L’auteur tente de mettre le doigt sur ce qu’elle baptise le prolongement de la guerre des sexes. La femme, jouisseur derrière l’épaule des instincts mâles, s’invente une masculinité blasphématoire et enfante de multiples tourments chaotiques.
cf. http://www.alexandrie.org/resumT.php?lid=228 |