A Jacmel, au sud d'Haïti, dans une rue qui part du commissariat et se jette dans une rivière, deux commerces se font face, une épicerie, un bar-bordel, ainsi que deux personnages, une jeune femme dure aux rêves bridés et un prêtre breton défroqué reconverti à un sacerdoce plus complaisant à l'égard du péché de chair. Ils s'aiment, se cherchent, s'évitent, s'apprivoisent, ne savent comment se lier ni s'il faut le faire. Autour d'eux gravitent des personnages tout aussi présents, filles naufragées, enfants, « passants considérables », le tout formant une communauté dans laquelle chacun va puiser de la force pour se (re)trouver. Et tout autour, la baie de Jacmel, les rues bordées de galeries colorées, la campagne et les montagnes qui sont peut-être, plus qu'un simple décor, le personnage principal de cette histoire. AVEL, c'est le vent en breton, mais cela signifie aussi « avec lui » ou « avec elle » en créole (« avè l »): une histoire entre noroît et Vieux Vent Caraïbe.
cf. http://www.alexandrie.org/resumT.php?lid=319 |