Critique publiée par Woland le 13-04-2005
Si vous l’ignoriez encore, apprenez que Stéphanie Plum a dû, pour des raisons bassement matérielles, se faire embaucher par son cousin Vinnie, lequel tient une agence de cautionnement à New-York. Avant, Stéphanie vendait de la lingerie fine mais, les temps étant ce qu’ils sont, même aux USA, elle traque désormais le prévenu qui a « oublié » de se présenter à son audience préliminaire devant le juge. En bref, elle est « chasseuse » de prime – un peu comme Steve Mc Queen dans « Au Nom de la Loi », si vous voulez.
Le sixième opus des aventures de Stéphanie Plum va poser à celle-ci un cas de conscience. En effet, son deuxième « amoureux » préféré et favori, Ranger, qui est aussi un collègue de travail des plus efficaces, s’est vu agrafer pour port d’arme sans permis – une bagatelle, quoi et rien ne serait arrivé s'il n'était pas tombé sur un "bleu". Ce qui est plus ennuyeux, c’est qu’il ne s’est pas déplacé pour son audience et que, par conséquent, l’agence pour laquelle il travaille habituellement doit le rappeler à ses devoirs de citoyen.
L’affaire est confiée à l’ennemie jurée de Stéphanie, Joyce Bernhard – que Stéphanie surprit un jour dans les bras de son propre mari. Pendant ce temps, Stéphanie – qui a un faible accentué pour Ranger – se met évidemment en quatre pour sortir son ami et mentor de la situation périlleuse dans laquelle il s’est fourrée : meurtre du fils d’un trafiquant d’armes, imbroglio avec un caïd de la drogue, valise bourrée d’argent ayant mystérieusement disparu et dont le dernier porteur aurait été Ranger, trafiquant d'armes obligé d'arrêter de fumer pour raison de santé mais s'y refusant et prenant donc la tangente pour fumer en cachette, etc, etc …
Pas un seul instant on ne s’ennuie dans ce « Six Appeal » où la grand-mère de Stéphanie, l’incroyable Mamie Mazur – 90 ans aux prunes et une vie sexuelle toujours aussi débridée – débarque dans le petit studio de la jeune femme parce qu’elle ne s’entend plus avec sa fille et son gendre et décide de passer son permis de conduire. Signalons que Mamie Mazur se promène avec un gros revolver toujours chargé dans son sac à main, au cas où. Elle décide même de postuler au même emploi que sa petite fille, chez le cousin Vinnie qui ne sait plus à quel saint se vouer.
Evidemment, Ranger sera sauvé – il est d’ailleurs innocent de tout ce dont on l’accuse mais vous l'aviez compris. Cependant, si vous voulez savoir s’il parviendra à supplanter Joe Morelli, amant en titre de Stéphanie, dans le cœur de la jeune femme, eh ! bien, vous serez obligé de lire « Sex Appeal » en entier. Avec plaisir, n’en doutons pas car le style est léger, drôle, parfois féroce. Janet Evanovitch ne se prend pas au sérieux une seule minute – et tout son charme réside dans cette particularité. Quant à ses personnages secondaires, ils sont en général extrêmement savoureux - tout particulièrement ici.
Bonne lecture !
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