Critique publiée par rotko le 23-07-2006
"Nous étions douze. Douze derrières ronds comme la lune, douze bouches appétissantes,, vingt-quatre tétons moelleux et, par-dessus tout, vingt quatre pieds agités de soubresauts."
Vous avez sans doute en mémoire Ulysse, Pénélope, Télémaque ? Oui ? Et les prétendants ? Et les douze servantes ?
Là il faut quitter l’Odyssée d’Homère pour suivre Margaret Atwood.
Pénélope donne ses premières impressions d’Ulysse candidat à sa main : " il avait les habits d’un rustre et les manières d’un caïd de village. [...] On le disait toutefois assez rusé. En fait il l’était trop pour son propre bien."
Au moral, tricheur et voleur, tout pour plaire !
Pénélope n’a pas sa langue dans sa poche pour dire au lecteur du mal d’Hélène, "une semeuse de pagaille et d’embrouilles", mais elle sait, sans faire de bruit, mener sa barque.
Margaret Atwood entrecoupe le récit de Pénélope de chants du chœur, d’un procès, d’une interprétation anthropologique des douze servantes, le tout en badinant et en jouant.
143 pages bien enlevées,amusantes et de bon ton ! Le critique : rotko Note : Liens relatifs : Amazon.fr Hits : 3019
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