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    CRITIQUE LITTÉRAIRE
    La Galerie du Rossignol - Paul Harding




    Critique publiée par Woland le 14-09-2006

    Tel est le nom d'une galerie menant aux chambres des maîtres dans la demeure de sir Thomas Springall. Ce nom poétique, elle le doit à un plancher finement boisé où il est impossible de marcher sans se faire entendre.

    Pourtant, personne n'a rien entendu alors que sir Thomas se mourait dans son lit pour avoir bu un gobelet d'hypocras porteur d'un poison invisible mais qu'on identifiera plus tard comme un mélange de belladone et d'aconit. Ni sa belle épouse, lady Isabella, avec laquelle il faisait chambre à part. Ni son frère, sir Richard. Pas même leur mère, lady Ermengilde à qui d'habitude échappent cependant bien peu de choses.

    Au début, l'affaire paraît donc des plus simples : sir Thomas s'était disputé avec Brampton, son intendant. En guise de réconciliation, celui-ci a été vu (et entendu) qui portait le fameux gobelet dans la chambre de son maître. A partir de là, plus rien. Si ce n'est le cadavre de Brampton, retrouvé pendu dans le grenier. Un plus un faisant ordinairement deux, il est évident que l'intendant, désireux de se venger de sir Thomas, a empoisonné celui-ci puis, pris de remords, s'est donné la mort.

    Bien qu'ils n'aient pas de preuve de ce qu'ils pensent tous deux, sir John Cranston et son secrétaire, frère Athelstan, dont c'est ici la toute première aventure, pressentent là-dedans une entourloupette qui sent encore moins bon que le breuvage empoisonné. Et les faits ne vont pas tarder à leur donner raison puisque l'un des invités de sir Thomas le soir fatal, Théobald Vechey, dont le comportement s'était subtilement modifié depuis le meurtre, est découvert lui aussi pendu à une arche du pont de la Tamise.

    Une ambiance toujours aussi prenante, un livre où s'anime tout le Moyen-Age au fur et à mesure que nous nous y enfonçons avec, en prime, le début de l'amitié qui présidera aux relations de sir John et de son clerc. Et, ce qui ne gâte rien, un coupable inattendu.


    Le critique : Woland
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