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    CRITIQUE LITTÉRAIRE
    Wallis Simpson, la scandaleuse duchesse




    Critique publiée par Woland le 06-11-2006

    Le 11 Décembre 1936, à la suite d'une crise constitutionnelle sans précédent dans l'histoire de la monarchie britannique, Edward, huitième du nom, abdiquait en faveur de son frère, Albert, duc d'York, qui allait devenir roi sous le nom de George VI. Signalons qu'il fut probablement le seul souverain britannique à le faire volontairement.

    La raison de cette abdication ? Une américaine deux fois divorcée, Wallis Simpson, née hors-mariage Bessie Wallis Warfield le 19 juin 1895, à Blue Ridge Summit, comté de Monterey. Son père, Treack Wallis Warfield, mourut peu après, de tuberculose. L'enfant fut élevée par sa mère et sa tante, au sein d'une famille de la bonne bourgeoisie de Baltimore et révéla très jeune la volonté d'être à tout prix la première, toujours et partout.

    Son premier mariage, en 1916, avec l'officier de marine Earl Stanley Winfield, devait lui ouvrir certaines portes car son mari devint bientôt agent des renseignements américains et fut envoyé en Chine où le suivit la jeune femme. Parfaitement au courant des agissements de "Win" comme on le surnommait, elle devint en quelque sorte son "courrier" pour plusieurs missions. Et ce fut probablement Winfield, bisexuel non avoué, qui l'entraîna dans les "maisons de fleurs" chinoises où la légende veut qu'elle ait appris des techniques sexuelles qui l'aidèrent beaucoup à suppléer plus tard aux déficiences réelles de son troisième mari et furent pour beaucoup dans l'emprise qu'elle exerça jusqu'au bout sur celui-ci.

    Après la Chine et son premier divorce, Wallis épousa Ernest Simpson, un courtier d'origine juive qu'elle mena pratiquement à la ruine tant elle tenait à un train de vie luxueux qui lui permettait, entre autres, de rencontrer des personnalités en vue dans le Londres de l'époque - car Simpson avait pris en main les intérêts de son père en Grande-Bretagne.

    C'est ainsi que, de relation en relation, elle parvint à rencontrer celui qui n'était encore que le prince de Galles et qui, à l'époque, avait pour maîtresse lady Furness. Très vite, Wallis assujettit sa prise et l'ombre du scandale commença à se profiler.

    Le souverain du Royaume-Uni est en effet traditionnellement le chef de l'Eglise anglicane, fondée par Henry VIII Tudor et il est évidemment hors de question qu'il épouse une divorcée ou que lui-même divorce (d'où les problèmes rencontrés par l'actuel prince de Galles, empêtré dans son divorce avec Diana Spencer et son remariage avec Camilla Parker-Bowles). Henry VIII, qui bénéficiait d'un âge plus clément envers les rois, ne divorça jamais que de Catherine d'Aragon, sa première épouse. Pour le reste, il utilisa la hache et, dans un cas, celui d'Anne de Clèves, la répudiation pure et simple.

    Or, le décès de son père, Georges V,le 19 janvier 1936, faisait bel et bien d'Edward, prince de Galles, le monarque du Royaume-Uni et l'Empereur des Indes. La situation était doublement critique car, outre sa liaison avec Wallis Simpson, le nouveau roi était connu pour ses positions pacifistes et plus encore pour la bienveillance avec laquelle il envisageait les dictatures de Mussolini et d'Hitler.

    De son côté, Wallis, qui avait été un temps la maîtresse du comte Ciano, le gendre de Mussolini et ne cachait pas non plus son admiration pour le fascisme, faisait tout pour encourager son amant dans cette voie. En revanche, il est probable qu'elle comprit plus tôt que lui qu'elle ne pourrait jamais devenir reine et qu'elle se résigna au titre de favorite pourvu que celui-ci lui garantît le pouvoir. Mais Edward VIII, véritable enfant gâté, ne l'entendait pas de cette oreille. Les propositions de mariage morganatique ne le satisfirent pas non plus. Il voulait à tout prix imposer Wallis.

    L'opinion publique était partagée. Charles Higham nous présente subtilement le drame qui se noue : le peuple, en gros favorable à cette romance, les politiques qui savent, eux, ce qui se cache derrière la figure affable et prétendument assoiffée de "progrès social" du nouveau monarque, la famille royale qui, ayant troqué son nom originel de Saxe-Cobourg-Gotha pour celui de Windsor avant la Grande guerre, ne tient absolument pas à se voir à nouveau taxée de pan-germanisme, les intrigues des diplomates de tous bords, les uns jouant pour le camp fasciste en faveur d'une alliance Angleterre-Allemagne, les autres plaçant leur espoir dans le duc d'York ...

    En définitive, ceux-ci l'emportèrent. L'ex-roi Edward VIII, nommé duc de Windsor par son frère, Georges VI, épousa Wallis le 3 juin 1937, au château de Candé, en France et tous deux attaquèrent un voyage de noces qui passait obligatoirement par Venise et par Bertchesgaden ...

    Toute leur vie et même après la Seconde guerre mondiale, les Windsor défendront leur sympathie pour Hitler, ne lui reprochant que les camps de concentration - encore le duc se lâchait-il un peu sur la question quand il n'avait pas les Rotschild à sa table. Ils mèneront un exil doré, loin de la cour britannique (le duc avait interdiction de revenir en Grande-Bretagne) et se compromettront dans des extravagances et des spéculations, voire dans un assassinat alors que le duc était gouverneur des Bahamas.

    Ce livre, solidement documenté, a le mérite de les présenter tels qu'ils furent, un homme affectivement et sexuellement déséquilibré d'une part et d'autre part, une femme aigrie mais plus intelligente que son partenaire et certainement plus volontaire. Sans doute s'aimèrent-ils réellement mais, du jour où ils se marièrent, le divorce leur était interdit et ils étaient en quelque sorte condamnés à vieillir ensemble : leur image de marque, à laquelle ils étaient si attachés l'un comme l'autre, en dépendait.

    Savoir s'ils nous paraissent sympathiques ou pas, c'est autre chose. On ne peut qu'admirer la détermination de Wallis tout en déplorant les moyens dont elle usa pour parvenir là où elle rêvait d'être. Par contre, le récit d'une vie toute tournée vers le superficielle et l'apparence ne lui attire guère la sympathie du lecteur. Quant à son avarice et sa maniaquerie - deux défauts qui vont de pair bien souvent avec une insatisfaction sexuelle chronique - elles sont rédhibitoires. Ses opinions politiques tout autant.

    Auprès d'elle, le duc s'efface graduellement. Il semble bien plus mou et bien moins au fait des réalités qu'elle ne l'était - ce qui demeure vraisemblable. Il est à ses pieds et plus elle l'humilie, plus il l'aime. Lui aussi se montre d'une avarice exemplaire, pleurant toujours misère et plus préoccupé, à son abdication, du maintien de ses revenus que du pays qu'il laisse derrière lui.

    Seules leurs dernières années peuvent émouvoir. Un peu. Parce que la maladie et la mort éveillent toujours la pitié. Notons qu'Elisabeth II avait promis à son oncle de permettre à Wallis de reposer auprès de lui dans le caveau familial de Windsor et qu'elle tint sa promesse.

    Mais le contexte politique et historique, présenté et analysé de main de maître, reste passionnant de bout en bout. A lire et à recommander.


    Le critique : Woland
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