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    CRITIQUE LITTÉRAIRE
    Pyramides - Terry Pratchett




    Critique publiée par Woland le 10-01-2007

    Septième livre des « Annales du Disque-Monde », « Pyramides » s’ouvre sur l’examen final et ténébreux que doit passer le jeune Teppi – diminutif de « Teppicymon » - pour obtenir son Diplôme d’Assassin, distinction qu’accorde très régulièrement mais au prix de mille périls encourus par le postulant la Guilde des Assassins d’Ankh-Morpork.

    Car, sur le Disque-Monde, « assassin » est un métier. Ni plus ni moins dégradant que celui de boucher ou de jardinier. Un métier comme les autres par conséquent, qui a sa charte, ses règles et son école - je ne vous dis rien des tarifs pour ne pas vous effrayer. Teppi a d’ailleurs été admis dans cette école à l’âge de douze ans bien que sa famille – sa tante, surtout – n’eût pas manifesté en cette occasion l'enthousiasme que l'adolescent était en droit d'attendre de ses proches.

    A sa décharge, il faut préciser que la famille de Teppi n’est autre que la lignée royale de Jolhimome. Alors, forcément, chez eux, on est Pharaon de père en fils (ou en fille, il y a des précédents et le clin d'oeil de Pratchett à la reine Hatschespout est évident.)

    Donc, lorsque la Mort se déplacera pour prendre en charge l’actuel pharaon, le roi Teppicymon XCXVII, son fils, notre Teppi à nous, montera sur le trône sous le nom de Teppicymon XCXVIII. Avec ou sans son diplôme de la Guilde des Assassins d'Ankh-Morpork, son avenir était tout tracé dès sa naissance.

    Et pourtant, Teppi, séduit tout enfant par les histoires palpitantes que lui racontait son oncle Vyrt, le frère de sa mère, un assassin de profession, a un jour décidé de voir si, par hasard, un prince royal et futur pharaon ne pouvait pas faire également se faire un nom dans une carrière parallèle …

    Habile, intelligent et réfléchi, il n’a eu aucun problème à obtenir son diplôme. Malheureusement, le Hasard qui, sur le Disque-Monde, s’amuse énormément, choisit ce moment-là pour faire mourir Teppicymon XCXVII. Voilà Teppi obligé de reprendre la route du Jolhimome pour veiller sur les funérailles – évidemment grandioses – de son père : embaumement, rituel, ensevelissement sous une nouvelle pyramide.

    Vous l’avez compris depuis longtemps : le Royaume de Jolhimome se veut une vision parodique de l’Egypte ancienne.

    Et il y réussit fort bien.

    Bien entendu, comme, chez Terry Pratchett, il ne saurait y avoir de roman sans que le Supra-Irrationnel ne fasse une irruption aussi brutale que farfelue dans l’Irrationnel ambiant, « Pyramides » dévie très tôt du droit chemin. En ce pays où pullulent des pyramides qui ruinent les finances de l’Etat, l’idée d’en construire une nouvelle pour y abriter la dépouille de Teppicymon XCXVII va aboutir à une « confiscation de l’espace-temps. » En d’autres termes, la masse énorme de la nouvelle construction – la plus grande, la plus haute, la plus vaste, la PLUS !!! "chaispasquoi" … qu’on ait jamais vue – provoque une espèce de « bug » géométrique et paf ! le royaume de Jolhimome se retrouve effacé de la carte du Multivers. La Quatrième Dimension fait son entrée officielle chez Pratchett.

    Or, il se trouve que Jolhimome servait de tampon entre deux états particulièrement belliqueux qui, maintenant qu’ils se retrouvent frontière contre frontière, comprennent mal comment ils pourraient faire autrement que de reprendre les anciennes hostilités.

    Il se trouve aussi que les dieux de Jolhimome – corps d’hommes ou de femmes avec têtes d’animaux, cela va de soi – se matérialisent brusquement aux yeux ébahis du tout-venant. Qui pis est : ils n'exaucent plus rien du tout !

    Il se trouve enfin que, bien que momifié dans les règles, Teppicymon XCXVII se voit contraint par la nouvelle logique qui s’est abattue sur son pays de réintégrer son corps. Je vous laisse imaginer le choc que la chose provoque bien naturellement chez Aneth, le Maître-Embaumeur de Sa Majesté – et aussi chez son assistant, le très terre-à-terre et très jeune Gern …

    Ajoutez à ces ingrédients un Grand-Prêtre des plus étranges et qui s’appelle Dios oh ! ma Doué ! ), une jeune concubine nommée Ptorothée qui, en fait, n’est autre que la demi-sœur de Teppi, le Grand Architecte Ptaclusp et ses fils-jumeaux : PtascluspIa et PtascluspIIb et surtout, n’oubliez pas la fâcheuse manie qu’aura la nouvelle pyramide de dupliquer à l’infini êtres et objets et vous aurez une idée à peu près exacte de ce roman.

    Ce livre est à mon sens, avec l’univers de Goscinny et d’Uderzo, la meilleure parodie que j’ai lue sur l’Antiquité. Les Grecs eux-mêmes et leur amour des discussions philosophiques ne sont pas épargnés par Pratchett qui leur a réservé un royaume : celui de Tsort. Teppi s’y rend dans l’espoir de trouver une réponse à ses problèmes mais … En tous cas, la version pratchiennesque de la Guerre de Troie est une petite merveille jubilatoire …

    Mais le plus extraordinaire, c’est que tous ceux qui s’intéressent au monde antique et tout particulièrement à l’Egypte pharaonique constateront ici très vite que Pratchett maîtrise le sujet. Il fallait en effet beaucoup aimer cette grande page de notre Histoire à tous pour réussir à en railler ses travers tout en en respectant la noblesse fondamentale.

    Bonne lecture ! Je vous promets que vous finirez par apprendre pourquoi Pratchett a voulu faire de son héros un Assassin de la Guilde ankh-morporkienne.

    PS : mais si l'Antiquité ne vous intéresse pas, passez au large ...


    Le critique : Woland
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