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    CRITIQUE LITTÉRAIRE
    Les Yeux Bandés - Siri Hustvedt




    Critique publiée par Woland le 06-06-2007

    The Blindfold Traduction : Christine Le Boeuf
    C'est par ce recueil de quatre nouvelles bâties autour du personnage de la narratrice, Iris Vegan, que je suis entrée, sur les conseils d'une amie dans le monde magique de Siri Hustvedt. J'écris "magique" parce que cette romancière possède à un degré rare la faculté d'instiller dans des destins au départ très banals la goutte insolite, dérangeante, voire franchement désagréable qui va faire basculer ses héros dans une vie tout à fait autre que celle qu'ils menaient jusque là.

    Siri Hustvedt est l'épouse de Paul Auster dont tout le monde connaît la quête identitaire éperdue. Eh ! bien, avec un style, des personnages et des intrigues qui n'ont rien à voir avec Auster, on retrouve chez Hustvedt une recherche similaire mais traitée sur un tout autre ton et - ce n'est que mon avis - de manière un peu moins répétitive.

    Dans la première nouvelle qui s'intitule tout simplement "Un" (vous avez devinez les titres des trois autres ? Bravo ! ;o) ), Iris, qui vient de rompre avec Stephen, son petit ami, se retrouve seule dans la touffeur de l'été new-yorkais. Pire : cette étudiante en littérature moderne a un mois de loyer de retard et doit absolument trouver un petit boulot qui lui permettra de régler sa dette à son propriétaire, Mr Then (oui, c'est son nom). Par le biais des petites annonces de la faculté, elle se présente chez un Mr Morning qui lui propose soixante dollars - en espèces - pour la description, soigneusement détaillée par écrit avant d'être chuchotée sur une bande magnétique, d'un gant blanc élimé ayant appartenu, dit-il, à une jeune fille morte.

    Viendront ainsi un tampon de maquillage usagé et un miroir assez anonyme. A la quatrième visite chez Mr Morning, Iris, de plus en plus convaincue que celui-ci est responsable de la mort de la jeune fille, finira par flancher ...

    La deuxième nouvelle nous fait remonter un peu en arrière, au temps de la liaison d'Iris avec Stephen. Un jour, sur les marches de la bibliothèque universitaire, elle voit Stephen en grande conversation avec un jeune homme qu'il lui présente comme Georges, un photographe professionnel. En suivant son amant chez Georges, Iris, qui, comme Siri Hustvedt, s'intéresse fortement aux arts graphiques et visuels, peut se convaincre que le photographe a du talent - un talent plutôt dérangeant. Un jour, elle le voit mitrailler au téléobjectif une femme prise d'un malaise épileptique dans la rue. Et, le jour même, il lui propose de poser pour lui, ce qu'elle accepte sans doute parce que, inconsciemment, Georges et le danger qu'il représente l'attirent fortement. Elle y laissera quelques plumes ...

    Cette histoire qui a aussi entraîné sa rupture avec Stephen est-elle à l'origine des migraines qui s'installent pratiquement à demeure dans le crâne d'Iris ? Le lecteur est en droit de le penser. Fasciné, il la suit dans une lancinante chute tout au fond d'elle-même, alors qu'elle se trouve hospitalisée dans la troisième nouvelle dans un service médical que ses finances ne lui permettent pas et où elle croisera le chemin de l'inquiétante et catatonique Mrs O. ...

    Dans la quatrième et dernière nouvelle, qui est aussi la plus longue, Iris est sortie de l'hôpital et ne souffre plus de la tête. Mais, plus que jamais, elle se trouve au bord d'elle-même. A un point tel qu'elle finit par endosser régulièrement un costume d'homme pour sortir le soir dans Manhattan, où elle se fait appeler "Klaus", du nom du héros d'un curieux petit roman pseudo-sadique paru dans l'Allemagne d'avant-guerre et que le professeur de lettres qui l'a prise en stage cet été-là, Mr Rose, lui a demandé de traduire ...

    Quatre nouvelles, ai-je dit et j'ajoute : quatre petits bijoux. Maîtrise, finesse d'exécution, degrés de lecture en trompe-l'oeil, tout y ravit le lecteur (et le relecteur) attentif. Peu à peu, Siri Hustvedt nous dévoile son univers si particulier, étrange, parfois effrayant avec comme les échos d'un rire fou qui s'élève de temps en temps de l'horizon ... Après avoir achevé "Les Yeux Bandés", on n'a qu'un seul désir : passer à l'un de ses romans.

    Bientôt d'ailleurs, je vous parlerai de "L'Envoûtement de Lily Dahl." ;o)


    Le critique : Woland
    Note :
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