Savez-vous que ce sont les scribes de l'Égypte ancienne qui, en transposant sur le papier l'écriture des monuments, schématisèrent et allégèrent les signes en utilisant des ligatures de droite à gauche en un tracé presque ininterrompu. Ils inventèrent alors l'écriture dite « cursive » dont la plus ancienne est l'écriture « hiératique » puis l'écriture « démotique », utilisée essentiellement par l'administration, devient l'usage courant.
Des milliers d'années d'évolution pour que les hiéroglyphes pictographiques se simplifient et deviennent ce que tout jeune auteur face à sa page blanche s'exerce à tracer : une merveille de signes visuels et sonores vous permettant, dans la ferveur de la créativité, de griffonner le papier et de continuer ainsi l'écriture de l'histoire.
Au même titre que Pharaon laissant la trace monumentale de ses chasses et conquêtes royales, vous laissez sur vos manuscrits l'empreinte de votre ressenti et de votre corde sensible vibrant à l'unisson des coeurs de vos personnages - fictifs ou non.
Quelle merveille de penser qu'un élément linguistique composé d'un ou plusieurs phonèmes puisse former entre deux blancs : le mot.
Mis bout à bout, les mots peuvent devenir source de rêve ou de cauchemar, réflexion ou roman, essai philosophique ou nouvelle.
Utiliser les mots et aimer l'art de leur manipulation, font du jeune auteur littéraire l'instrument même de la communication, à tous les sens du terme.
Chérubins de l'écriture, à vos plumes ! Soyez les scribes de notre présent pour laisser votre trace dans l'avenir et continuez de scander silencieusement ce « leitmotiv » : « Oh, écriture mon amour ! Représente-moi, parle de moi, rend-moi immortel au fil des pages que l'histoire conservera peut-être... »