Commentaire de elam :
Guy Sambic partage ce qu’il sait, ce qu’il découvre et ce qu’il ressent avec simplicité et générosité. Sa curiosité et sa passion pour l’observation et le témoignage, font de lui un guide merveilleux. De sa description des formations nuageuses à la peinture des contrastes économiques et sociaux du pays, il nous transporte en plein dans le bonheur de voir et de dire.
La volonté de témoigner de Guy Sambic, son éthique humaniste, font complètement accepter deux ou trois défauts de son écriture : une construction de phrase parfois inachevée (il donne l’impression alors de s’être contenté du premier jet, mais du coup le sentiment de spontanéité, de partage sans-façon et de proximité avec lui s’en trouve augmenté), un manque de clarté dans l’expression des nuances de sa réflexion — je pense notamment à ses intéressantes notations finales sur « l’ailleurs », où malheureusement on a du mal à suivre pleinement son cheminement intellectuel, et enfin un abus des guillemets qui est un tic d’écriture perturbant la lecture.
Mais ce que je retiens de ma lecture, avant tout, c’est la sensation enthousiasmante d’avoir véritablement voyagé, d’avoir vécu une expérience réelle, de m’être nourri de la beauté et de la diversité des gens, des paysages, d’avoir été saisi d’horreur rétrospective devant les ruines du bagne, d’espérer pour ce morceau de France où je n’irai probablement jamais, et dont je ne connaissais rien hier encore, un dynamisme économique impulsé par sa population asiatique…
Pour conclure je citerai l’auteur : « L’ailleurs est ce que l’on vit quand on le perçoit : c’est un espace qui s’ouvre et qui contient ces gens, ces paysages, ce ciel, toute cette vie autour de soi, tout ce que l’on n’avait encore jamais vu mais que, tout à fait étrangement, l’on “reconnaît“. »
Je remercie Guy Sambic de m’avoir fait reconnaître la Guyane.
Elam
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